Je m'abstiendrais de commentaire
Emission envoyé spécial (ça vous fou les jetons)
Modérateurs : ventmarin, jeanmi22
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asterix
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Tony 53 a écrit :Etant dans la partie "agriculture", je n'ai pas vu l'émission, mais j'aimerai ajouter 2 ou 3 éléments.
Envoyé spécial, fait un reportage choc. Toutefois elle montre que le côté dérangeant. C'est dommage car j'aurai bien aimé qu'on parle des choses plus correctes. Pour cette émission, il devait y avoir le cas du blé chez un grand minotier et une coopérative. Grosso modo, reprendre toute la traçabilité, du semis du blé jusqu'à la baguette. Et dommage ce n'était pas au rendez vous.
J'ai mangé au restaurant avec le responsable qualité de la coopérative. Et envoyé spécial avait besoin d'un agriculteur pour pouvoir montrer ses pratiques. Mais les journalistes d'envoyé spécial avait besoin que l'agriculteur traite son blé. Ceci datant du mois de novembre. Les journalistes se sont fâchés car l'agriculteur leur a expliqué qu’il ne mettait pas les pieds pour pulvériser avant février 2008. Et donc pas de reportages. Il aurait pu l’interviewer. Mais non il préfère le tracteur avec le pulvérisateur. Et oui un blé est traité en moyenne 4 ou 5 fois par cycle et encore (1 herbicide, 2 ou 3 fongicides et au besoin 1 insecticide). Et les grammages sont de plus en plus faibles. Et c’est super exigeant au niveau traçabilité, qualité. C’est au top avec en France les meilleurs rendements au monde. Il faut penser aussi production. Et actuellement on en reparle.
La France, malgré un usage de phytosanitaires encore élevé, je pense qu’on se trouve sur la bonne voie. Et c’est tant mieux. Mais il faut communiquer correctement. Avec des reportages du genre ça me met en colère. Car ceux qui travaillent bien, on ne les montre pas. Et après tout le monde met les agriculteurs dans le même panier. Alors segmentons. Et puis il ne faut pas oublier qu’actuellement le consommateur est le roi. L’agriculteur ne fait que produire aux besoins des consommateurs. Pas cher, de bonne qualité gustative et un aspect irréprochable. Alors ils répondent. Et nécessité de vivre correctement car il y a du travail. Ce n’est pas par plaisir mais par nécessité d’employer des phytosanitaires et de sécurisation. Car quand vous perdez 3 salades au jardin sur 10 ce n’est pas grave. Mais à l’échelle d’une exploitation professionnel c’est plus que votre revenu qui s’en va. Et ceux qui sont pour à 100% pour le bio. Très bien pour un jardin. Mais sur une exploitation c’est difficile. Heureusement que la France a beaucoup d’agriculteurs en conventionnel car l’agriculture biologique aurait beaucoup plus de mal. Un bio est entouré de conventionnels. Ca lui permet d’être un peu « protéger » des insectes ravageurs et des maladies. Si on retourne dans l’ancien temps, qu’avec du bio, nous aurons des épidémies chez les animaux, des maladies sur les céréales sans précédent, des ravageurs en pagaille. Donc des retours de disette.
Donc non à l’emploi de phytosanitaires à outrance. Mais vivons dans une ère, je l’espère, de raisonnée.
Trés, trés bonne analyse, on voit là peut être le futur agriculteur, ou autre, .tout à fait d'accord avec cette réponse...
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Tony 53
J’aimerai y ajouter que je n’utilise très peu de produits phytosanitaires dans mon jardin. Juste 1 insecticide ou 2 sur pdt (pour les doryphores), idem pour les pommiers (chenilles) et des insecticides du sol pour carottes et choux divers (mouches).
Ne pas confondre à mon avis agriculture et jardinage. L’un n’est pas transposable à l’autre et réciproquement. Ce n’est pas parce qu’on utilise telle ou telle technique au jardin qu’il est transposable à la parcelle agricole.
Et le monde du jardinage est le même qu’en agriculture. Vous avez des jardiniers qui conservent et qui n’utilise pas ou très peu de produits et ceux qui utilisent pas mal de produits avec des variétés productives et le plus souvent les plus classiques et hybrides. Vous avez la même chose en agriculture : un panel d’agriculteurs tout comme nous avons un panel de jardiniers.
Et soulignons que la France fait de beaux efforts en matière de phytosanitaires. On utilise beaucoup de phytosanitaires mais nous produisons beaucoup. Et les normes sont de plus en plus draconiennes. J’ai un collègue qui travaille dans un institut des fruits et légumes en Bretagne et on discute souvent. Les normes phytosanitaires sont claires et de plus en plus restrictives. Vous avez de moins en moins de matières actives pour lutter, notamment en légumes. Et les pays européens, nos voisins, eux ont un panel de matières actives beaucoup plus étoffées. Du coup, tous les plants de choux fleurs sont poussés en Hollande puis plantation en Bretagne. La raison, elle est simple, les hollandais peuvent utiliser un matière active en insecticide du sol pour lutter efficacement contre la mouche du chou. Cette matière active est interdite en France. Et bien d’autres exemples. Tout cela fragilise la production en France (une histoire de compétitivité). Du coup, on importe d’ailleurs et où les normes ne sont pas forcément respectées et des normes moins restrictives. Donc voilà on veut toujours acheter moins cher nos fruits et légumes. On favorise encore plus des fruits et légumes traités en les important d’Espagne ou du Maroc (tomates à laquelle je pense).
Alors je pense que face à cet enjeu des phytosanitaires, il ne faut pas s’exprimer de façon passionnelle et hâtive. Il faut réfléchir et avoir un peu de recul. Et tout se demander. D’abord :
- Dans le passé, l’usage des phytosanitaires ?
- Actuellement, que faisons nous en termes de phytosanitaires ? (Personnellement, je suis sidéré quand je vois qu’on peut acheter un phytosanitaire dans les grandes surfaces. Une personne est libre d’acheter tout comme des produits alimentaires dans le même caddie. Alors qu’en agriculture, limite à la coopérative ou au négoce, il vous demande carte d’identité et carte professionnelle).
- Comment arriverons t-on a vivre sans phytosanitaires (autosuffisance en alimentation ?, qualité des produits ?). Au Danemark , ils ont réduit fortement les phytosanitaires par volonté politique. Actuellement de nombreuses résistances apparaissent et de sérieux problèmes en termes de production. Déjà que le blé est cher, alors si en plus on diminue les phytosanitaires, qui se traduira inexorablement par une diminution des rendements (les terres ne sont pas inélastiques et la création variétale est un peu à bout de souffle (les rendements en blé actuellement plafonnent)). Alors moi je vous dis que l’alimentation deviendra hors de prix (adieu les vacances et notre consumérisme matérielle) et certains, les plus limités en budget, vont restés sur le carreau. Ou alors des pays comme en Amérique Latine, nous produirons de la merde avec sur fond de bonne qualité, des phytos, des OGM tout cela en grignotant sur la forêt amazonienne. A méditer
Ne pas confondre à mon avis agriculture et jardinage. L’un n’est pas transposable à l’autre et réciproquement. Ce n’est pas parce qu’on utilise telle ou telle technique au jardin qu’il est transposable à la parcelle agricole.
Et le monde du jardinage est le même qu’en agriculture. Vous avez des jardiniers qui conservent et qui n’utilise pas ou très peu de produits et ceux qui utilisent pas mal de produits avec des variétés productives et le plus souvent les plus classiques et hybrides. Vous avez la même chose en agriculture : un panel d’agriculteurs tout comme nous avons un panel de jardiniers.
Et soulignons que la France fait de beaux efforts en matière de phytosanitaires. On utilise beaucoup de phytosanitaires mais nous produisons beaucoup. Et les normes sont de plus en plus draconiennes. J’ai un collègue qui travaille dans un institut des fruits et légumes en Bretagne et on discute souvent. Les normes phytosanitaires sont claires et de plus en plus restrictives. Vous avez de moins en moins de matières actives pour lutter, notamment en légumes. Et les pays européens, nos voisins, eux ont un panel de matières actives beaucoup plus étoffées. Du coup, tous les plants de choux fleurs sont poussés en Hollande puis plantation en Bretagne. La raison, elle est simple, les hollandais peuvent utiliser un matière active en insecticide du sol pour lutter efficacement contre la mouche du chou. Cette matière active est interdite en France. Et bien d’autres exemples. Tout cela fragilise la production en France (une histoire de compétitivité). Du coup, on importe d’ailleurs et où les normes ne sont pas forcément respectées et des normes moins restrictives. Donc voilà on veut toujours acheter moins cher nos fruits et légumes. On favorise encore plus des fruits et légumes traités en les important d’Espagne ou du Maroc (tomates à laquelle je pense).
Alors je pense que face à cet enjeu des phytosanitaires, il ne faut pas s’exprimer de façon passionnelle et hâtive. Il faut réfléchir et avoir un peu de recul. Et tout se demander. D’abord :
- Dans le passé, l’usage des phytosanitaires ?
- Actuellement, que faisons nous en termes de phytosanitaires ? (Personnellement, je suis sidéré quand je vois qu’on peut acheter un phytosanitaire dans les grandes surfaces. Une personne est libre d’acheter tout comme des produits alimentaires dans le même caddie. Alors qu’en agriculture, limite à la coopérative ou au négoce, il vous demande carte d’identité et carte professionnelle).
- Comment arriverons t-on a vivre sans phytosanitaires (autosuffisance en alimentation ?, qualité des produits ?). Au Danemark , ils ont réduit fortement les phytosanitaires par volonté politique. Actuellement de nombreuses résistances apparaissent et de sérieux problèmes en termes de production. Déjà que le blé est cher, alors si en plus on diminue les phytosanitaires, qui se traduira inexorablement par une diminution des rendements (les terres ne sont pas inélastiques et la création variétale est un peu à bout de souffle (les rendements en blé actuellement plafonnent)). Alors moi je vous dis que l’alimentation deviendra hors de prix (adieu les vacances et notre consumérisme matérielle) et certains, les plus limités en budget, vont restés sur le carreau. Ou alors des pays comme en Amérique Latine, nous produirons de la merde avec sur fond de bonne qualité, des phytos, des OGM tout cela en grignotant sur la forêt amazonienne. A méditer
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angel
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vin
Bonsoir
Sans polémiquer et en aparté; un fois par an, le cultivateur autour de chez nous sous-traite un traitement par une société extérieure.
Ces employés casqués et masqués, épandent un produit clairement orange.
Je ne sais pas pourquoi, mais quand on les voit, on a pris le réflexe de rentrer nos chats et d'attendre la fin de l'orage, à l'intérieur.
Ici, l'eau n'est plus potable depuis des décennies.
La France, championne du monde de la productivité à l'hectare, soit; mais les ex-pays de l'Est, sans doute bien informés d'avoir ingurgité des saloperies durant des années ont une part de bio, en proportion, bien supérieure à la France.
Je pense que nous sommes en retard d'une guerre, comme d'hab !
Sans polémiquer et en aparté; un fois par an, le cultivateur autour de chez nous sous-traite un traitement par une société extérieure.
Ces employés casqués et masqués, épandent un produit clairement orange.
Je ne sais pas pourquoi, mais quand on les voit, on a pris le réflexe de rentrer nos chats et d'attendre la fin de l'orage, à l'intérieur.
Ici, l'eau n'est plus potable depuis des décennies.
La France, championne du monde de la productivité à l'hectare, soit; mais les ex-pays de l'Est, sans doute bien informés d'avoir ingurgité des saloperies durant des années ont une part de bio, en proportion, bien supérieure à la France.
Je pense que nous sommes en retard d'une guerre, comme d'hab !
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