Hier discussion avec un producteur local (production en plein champ depuis des années, 2 générations de maraîchers sur la même propriété), qui nous permet de constater que nos certitudes (ancrées depuis des années pour certains dont ce maraîcher) sur le cul-noir sont largement remises en cause par la saison 2013.
Quelques faits chez lui en 2013 : production commercialisable (les tomates fendues ou touchées même de manière minime sont interdites à la vente, même en vente directe par le producteur) :
- variété ananas : 0%
- certains hybrides : <= 70%
- la variété Carmelo (hybride) qui pendant plusieurs dizaines d'années n'avait jamais eu le cul noir chez lui, est fortement touchée
- en fait, seules les variétés Montfavet et Cobra (hybrides également) ne sont pas du tout touchées.
i) même terrain,
ii même paillage (plastique),
iii) même eau de source pour arrosage, iv) même fréquence d'arrosage
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Chez moi c'est dans les 35% de perte avec certaines variétés touchées à 75% (dont ananas).
Et à ajouter au rayon de la remise en cause de nos certitudes :
- - les seuls plants indemnes ou presque sont ceux hors paillage et GàG avec programmateur et donc arrosés à l'arrosoir avec une fréquence variable (due à mes absences) entre 24 et 72h (aucune des cerises ou cocktails n'est touchée)
- les plus touchés sont au contraires ceux avec tout ce qui les 2 années précédentes m'avait permis de rester serein (paillage, GàG, programmateur).
- nombre de variétés rondes ou plates ou cordiformes sur lesquelles je n'avais jamais vu de cul noir (comme ananas, ananas noir, Orange Russe 117 ...) sont plus touchées encore que les forme poivrons comme Andine Cornue et Saint-Jean D'Angely.
Heureusement que les aubergines et les piments se portent bien car les poivrons sont aussi atteint par ce que j’appellerai volontiers le "flanc taché jaune" : à savoir une tache jaune de taille moyenne comme une pièce de 10 ou 20 cts, qui se forme sur le côté du fruit, à mi hauteur, quand le fruit commence à virer du vert au vert jaune jaune (avant jaune et ou rouge). Si on laisse le fruit continuer à mûrir le "flanc taché jaune" , devient le "flanc troué" car la tache jaune sèche et se perce. Cela touche presque toutes les variétés de poivrons à forme classique (mais épargne quelques variétés plus exotique comme Pusztagold ou Elephantormany).
Le maraîcher que je citai (et dont j'ai oublié de dire que bien que pas officiellement bio, il ne "traite" pas) a constaté la même chose sur 2 des 3 variétés de poivrons hybrides qu'il cultive, et a donc décidé de tous les vendre "verts".
Dame nature nous rappelle que c'est elle qui commande, que nos connaissances sont encore bien incomplètes, et que nos moyens d'actions ou parades souvent inefficaces.